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Je m'attendais à un bis repetita du Vampire du château noir mais Keith Martin a intelligement évité cet écueil. S'il y a bien des ressemblances flagrantes tels que les points de foi (auxquels se rajoutent ici les points de sang pour marquer le temps écoulé), on voit dès le départ que le ton change avec une enquête courte mais très intéressante dans un monastère. Le ton est donné, l'auteur cherche à rendre ce livre plus original que ses précédents.

Ensuite commence la traque sur les talons du fameux vampire, au cours de laquelle il faut recueillir un maximum d'objets et de renseignements. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un one-true-path avec cette multitude d'objets "anti-triche" avec leurs numéros à retenir mais finalement, un seul d'entre eux est réellement indispensable. On peut donc emprunter plusieurs chemins bien différents pour parvenir au repaire du monstre et malgré cette absence de linéarité, l'aventure est d'une longueur appréciable. A ce propos, j'ai eu tort d'accorder une importance exagérée aux points de foi et de sang alors qu'il n'est pas forcément dramatique de voir ces scores stagner. Du coup, je me suis privé de certains chemins en privilégiant uniquement ceux faisant augmenter ces scores. C'était une erreur car, malgré de nombreuses tentatives avant de gagner, j'ai le sentiment d'avoir loupé pas mal d'autres chemins.
Toute l'histoire tourne autour des morts-vivants et il est un peu lassant à la longue de débiter goules, squelettes, zombies et vampires en morceaux. Mais ça a au moins le mérite de conserver la cohérence du scénario.
Ceux qui ont apprécié Le Vampire du château noir retrouveront la saveur de ce dernier vers la fin où l'aventure perd son côté enquête pour se transformer en une exploration plus classique de vieille demeure, avec beaucoup d'action au programme. C'est moins intéressant de mon point de vue mais Keith Martin se débrouille pas mal avec les combats ; on retrouve la possibilité d'utiliser un tas d'armes et d'objets pour affaiblir les monstres avant de passer au corps à corps.
La difficulté est bien dosée, les PFA sont plutôt nombreux. Par contre, j'ai détesté le porte du fond / porte de droite mortel peu de temps avant la fin et le combat final est vraiment trop difficile. Pour le remporter à la loyale, il faut presque avoir les scores maximaux alors que le reste de l'aventure est plus accessible.
Un bon LDVELH donc, fluide et à la bonne jouabilité qui caractérise les livres de Keith Martin. Le principal défaut que je lui trouve est un manque d'ambiance à certains moments, surtout lorsqu'on voyage. Les sauts de villages en villages avec "prenez 5 repas au cours du voyage" ne favorisent pas vraiment l'immersion. A ce propos, j'ai dû avaler une trentaine de repas en l'espace d'une semaine
Mais je ne boude pas mon plaisir, il fait partie des Défis Fantastiques réussis et intéressants.

En aparté, je suis désormais certain à 100% que Keith Martin est l'auteur de La Légende de Zagor. Les exemples sont innombrables. Ainsi, une aventurière peut nous aider dans la Revanche du Vampire pour 3 combats, exactement comme le voleur dans La Légende de Zagor. On peut jeter de l'acide sur les adversaires avant de les affronter pour affaiblir leur endurance ; on affronte une vague de goules, puis de zombies dans la Revanche (de zombies couronnés puis d'orques dans la Légende). Une énigme permet de retrouver l'arme magique de l'antique paladin (idem pour la Tueuse d'orques). Et j'en passe...

par Fitz (le 09/08/07)

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Oublions rapidement l’échec qu’est Le Chasseur de mages pour nous consacrer entièrement à la Revanche du Vampire, véritable petit bijou parmi les livres dont vous êtes le héros. Mais qui est donc l’auteur derrière ce chef-d’œuvre? Tiens, mais c’est Keith Martin, comme c’est étonnant! Il n’y a rien à dire, Martin reste toujours aussi bon, se hissant parmi les meilleurs auteurs de ce genre de livre. Bon, je ne vais pas perdre de temps, car il y a énormément de bonnes choses à dire au sujet de ce « La Revanche du Vampire ». Pour commencer, ce livre est une suite au Vampire du château noir, du même auteur, car l’ennemi que nous traquons tout au long de la quête n’est autre que le comte Reiner Heydrich, le terrible vampire.

Voilà, ceci dit, passons à la critique en elle-même. Pour commencer, contrairement au Chasseur de mages, ici, l’aventure est très longue et sa quête est palpitante. C’est un véritable délice de suivre les pérégrinations du héros. En plus de ça, l’aventure est loin d’être linéaire car plusieurs chemins sont possibles pour arriver à destination. Par exemple, vous pouvez d’abord traquer le vampire pour ensuite partir à la recherche du seul objet capable de le détruire, ou alors, faire l’inverse. Je n’ai pas souvenir d’avoir eu déjà rencontrer telles situations dans un Défis Fantastiques, si ce n’est peut-être dans Le Repaire des morts-vivants, mais ma mémoire me fait un peu défaut. La difficulté, quant à elle, est bien dosé. Il y a peu d’objets essentiels à dénicher pour la réussite de la mission, et il y a également très peu de morts subites suite à un mauvais lancé de dés. Ce qui choque entre Le Chasseur de mages et la Revanche du Vampire, se sont les combats. Autant dans le premier ils étaient forts rares, autant dans le second ils sont légions. Pour espérer vaincre le compte, il vous faudra d’abord exterminer ses nombreux sbires qui se dresseront sur votre route. Heureusement pour vous, la plupart ont 9 au moins en habileté. Je pense qu’un héros ayant 7 en habileté peut avoir ses chances de s’en sortir vivant, d’autant plus que beaucoup de repas sont à disposition, et on peut aussi en acheter régulièrement. L’ambiance est vraiment très bien retranscrite, malgré la quasi absence d’illustrations, on s’imagine parfaitement les différents lieux que nous traversons lors de notre quête, ce qui est un point fort du livre. Mais je ne suis pas étonné, la façon d’écrire de Keith Martin est toujours aussi excellente. Il y a beaucoup de moments intéressants, et ça prendrait trop de temps pour tous les citer, mais je vous avouerait que j’ai un faible pour le tout début du livre. La partie du monastère est vraiment prenante et excellente. En fait, il y a des moments marquants tout au long du livre, mais je dirai que le passage mémorable qui m’a le plus marqué est au début, dans le monastère, quand une goule fait son apparition et décime tous les moines, un vrai carnage, et c’est formidable! Pour finir avec tout ces bons points, je vais quand même toucher un mot sur la quête en elle-même. Si on retrouve toujours le même genre de mission, c’est-à-dire tuer le grand méchant, le background ne reste pas moins très fouillé, et le début très bien amené. J‘entends par-là qu‘au début du livre, le héros ignore totalement dans quoi il va se retrouver. Son but est tout simplement de rapporter des lettres à un prêtre, près du lac Libra. On y trouve même des allusions à la série Sorcellerie! car il est possible de traverser les plaines d’Analande, région d’origine du héros de la série de Steve Jackson. Même les collines de Shamutanti sont mentionnées. Je pense que ces clins d’œil seront appréciés par tous les lecteurs de livres dont vous êtes le héros. Pour terminer, plusieurs PNJ’s intéressants croiseront votre chemin tout au long de votre mission. Bien, n’ayant pas trouver d’autres points positifs, il ne me reste plus qu’à dire ce que j’ai le moins aimé, et ça va être vite fait. Dans un premier temps, je trouve vraiment dommage le manque d’illustrations. Ces dernières sont quand même importants dans les livres dont vous êtes le héros. C’est dans toute l’éditeur qui les a enlevées pour cause d’économie de papier ou d’encre, va savoir. Heu… sinon, je ne sais pas quoi dire d’autres de négatif, si ce n’est un léger essoufflement vers la fin du livre.

En résumé, la Revanche du Vampire restera dans les annales de la série Défis Fantastiques et même des LDVELH tout court. Keith Martin signe ici son meilleur opus et peut-être l’un des meilleurs de cette série. Tout est bon dans ce livre, en passant par l’intrigue, le background, le style d’écriture, l’ambiance, les personnages, les évènements et autres rebondissements. Si vous n’avez pas ce livre dans votre bibliothèque, comblez cette lacune et courrez l’acheter! Un grand merci à Keith Martin, grâce à lui, la série s’apprête à se terminer avec les honneurs.

Ma note: 96%
Difficulté: 82%

Sombrecoeur

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Ce livre fait suite au Vampire du Château noir du même auteur, bien que vous n'incarniez pas le même personnage. On retrouve néanmoins le redoutable comte Heydrich, plus maléfique que jamais et qui cherche à lever une armée de vampires pour envahir le Vieux Monde.
La première partie du livre nous fait visiter un monastère, à la recherche d'un moine qui peut vous donner de précieuses informations. Cette partie est tout à fait superbe, avec un traître parmi les moines et une attaque surprise des vampires qui entraîne un véritable carnage. Vous rencontrez d'ailleurs le comte une première fois.
Par la suite, vous vous lancez à la poursuite du carrosse noir du vampire à travers tout le pays, dans une poursuite digne des plus grands films d'aventure.

Vous devrez d'ailleurs mettre la main sur le Codex, un livre contenant de précieuses informations afin de détruire le monstre. Ce livre n'est pas évident à trouver et tout à fait impossible si vous ne connaissez pas une grave erreur de l'auteur (voir les erratas). Vous rencontrez d'ailleurs le comte une seconde fois à la fin de la séquence.
Le troisième épisode vous fait visiter le sinistre Manoir Mortus, le repaire du monstre: cette partie vous permet de revenir à un classique château et une ambiance très bien rendue.
Quatrième péripétie: la Cime du Mal où vous devez trouver un objet capable de terrasser l'immortel comte vampire. L'objet en question est gardée par trois sorcières et vous devrez tuer deux d'entre-elles pour espérer vous approprier.
Ultime épreuve: le cimetière des Anciens et le combat final contre Heydrich et sa soeur Katarina. Cette fin est grandiose et le vampire très puissant (H: 15 et E: 30, l'un des adversaires les plus puissants de tous les Défis Fantastiques) vous offre un combat titanesque. Le paragraphe 400 est court mais très efficace et proche de l'autoparodie.
En général, le livre est excellent, proche du chef d'oeuvre, très long et très difficile, avec un background et une histoire tout aussi parfaits. Un livre que tous fan se doit de posséder dans sa collection.
 
Note: 9.5/10
Difficulté: 8/10

par Aragorn

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Allez, je donne tout de suite le ton de ma critique : ce livre est vraiment excellent à mon goût. Je le placerais pas loin de "La Créature venue du chaos".
Le récit est très bien construit, avec différents lieux à explorer qui ont chacun une ambiance qui leur est propre. Par exemple, je citerais : la première scène du monastère, la poursuite d'une calèche, une vieille masure abandonnée dans les collines, une maison cossue dans un village, une caverne dans un endroit reculé, un grand manoir lugubre, ...
Et tous ces lieux ont des liens entre eux, que l'on découvre au fur et à mesure de nos pérégrinations.
Je recommande à ce sujet la toute première scène dans le monastère qui nous met directement l'eau à la bouche.

Nous devons rencontrer un moine-ami, mais ce dernier est mystérieusement absent. Il a laissé une lettre avec quelques indices. Notre enquête dans le monastère est gênée par la présence d'un traître parmi les résidents. Très bon passage, à l'image de la suite.
Au niveau monstres, les combats sont nombreux, et on frise l'indigestion de goules. On a par la suite affaire à une 'super-goule', puis une 'méga-goule' (sic).
La liberté de mouvements / décisions est très large. Les choix sont toujours cohérents. Il y a beaucoup de dialogues avec des personnages secondaires, qui nous permettent peu à peu de lever le voile sur des situations jadis mystérieuses. Le processus de résurrection du comte vampire, son but ultime et ses points faibles sont issus d'un vrai scénario digne de ce nom...
Bref, tout ça pour dire que je suis mort plus d'une dizaine de fois, avant de pouvoir occire le coriace comte Heidrich, mais que je ne me suis jamais ennuyé.

Niveau de difficulté : très élevé.
Note globale : 17/20.

par Niki

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-à propos du nom du comte...il a réellement existé ! "Heydrich (Reinard) chef de la police politique (1904-1942) Adjoint de Himmler, il est chef de la police politique de Munich. IL est nommé chef de toute la police allemande. En 1940, il est commissaire général de la Gestapo pour les territoires occupés. Blessé le 29 mai 1942 par des patriotes tchéques, il meurt le 4 juin." (info pris ici)

-ce livre est la suite directe du Vampire du château noir

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